Si vous avez déjà eu affaire à un laboratoire spécialisé dans l’analyse des éléments chimiques d’un échantillon donné, alors vous avez probablement rencontré le terme “ICP”. Venant de l’anglais “Inductively Coupled Plasma”, il fait référence à la spectrométrie à plasma à couplage inductif permettant de doser la presque-totalité des éléments. Toutefois, il faut savoir qu’il existe différents types d’analyseurs, dont l’ICP-MS et l’ICP-AES (ou ICP-OES). Dans cet article, c’est à ce dernier auquel nous allons nous intéresser. C’est parti !
Qu’est-ce que l’ICP-AES ?
L’ICP-AES est une technique d’analyse qui utilise un plasma à couplage inductif comme source d’excitation des atomes et des ions présents dans un échantillon. Ici, le plasma est un gaz ionisé qui contient des électrons libres et qui est généré par un champ électromagnétique alternatif. L’échantillon que l’on va analyser peut être sous forme liquide ou solide, c’est pourquoi notamment, on utilise ce type de spectrométrie pour les métaux et terres rares à analyser.
À la fin, c’est la lumière émise par l’élément recherché que l’on va détecter et mesurer avec précision grâce à la comparaison avec un étalon (échantillon de concentration connue).
Quels sont les avantages de l’ICP-AES ?
L’ICP-AES présente plusieurs avantages par rapport à d’autres techniques d’analyse élémentaire, tels que :
- La possibilité d’analyser une très large gamme d’éléments. Cela va en effet du lithium à l’uranium en passant par les métaux et terres rares. Dans le domaine de la santé par exemple, on peut analyser avec cette technique le contenu de la plupart des médicaments.
- Une bonne précision et une bonne reproductibilité, grâce notamment à la stabilité du plasma. Ce détail a son importance lorsqu’on doit réaliser des contre-analyses entre autres.
- Une sensibilité relativement haute avec des limites de détection de l’ordre du microgramme par litre (µg/L). Toutefois, à cause de la présence de raies adjacentes, il est parfois nécessaire d’utiliser des méthodes de correction.